Collage de bandes annonces 35 mm - films d'action et oeuvres pornographiques.
“Film expérimental à partir de bandes annonces de films pornos et d’action découpées. The Action se compose donc d’éclats, de fragments d’images s’incrustant les uns dans les autres. Il s’agit non seulement du plus grand film de « found-footage » jamais fait à ce jour, mais également une proposition visuelle des mythologies américaines à travers des motifs et des textures d’images.
Enfin, The Action s’impose comme le chant du cygne des films faits en pellicule et dont les déchirures, les collures et les rayures évoquent les vieux films abîmés des salles de quartiers parisiennes (révolues aujourd’hui) qui projetaient principalement des films d’action ou pornos en tout genres (dont les films Grindhouse de Rodriguez et Tarantino ont récemment rendu hommage). Ce qui constitue l’ambiguïté du film de David Matarasso repose à la fois sur une critique d’un cinéma d’exploitation et industriel toujours existant et, paradoxalement, une homélie de la présence « physique » de corps sexués dans ces mêmes films auxquels répondent un travail acharné, passionné et tactile de son auteur sur la pellicule : la pellicule du film devient puissamment organique et s’apparente à une charpente, puis à une mosaïque et enfin à de la pure orfèvrerie.
Ces images renvoient aussi bien à une critique sociale et politique qu’à une réflexion du cinéma de genre ; elles s’interpénètrent, s’imbriquent, s’excluent, se fondent pour épuiser toute la dynamique formelle d’une photogénie puissante parce qu’industrielle qui transforment les corps en énergies de la « dépense ».”
Texte écrit par Derek Woolfenden
Collage of 35mm movies trailers - action and pornographic pictures.
“An experimental film made out of cut ups from pornos and action films trailers. The action is made out of splinters of images fragments inserted in one another. It is not only the greatest found footage film ever made to this day, but also a visual proposal on American mythologies made out of motifs and the texture of images themselves.
The Action has the force of one's last vital "shout" (yet the film is silent) made out of tears, splices, scratches reminding us of the old tired films of the Parisian neighborhoods (that are gone nowadays) and that were screening mostly action or pornos films of all kind (films such as Grinhouse by Rodrigues and Tarantino have recently paid a tribute to them). What constitutes the ambiguity of Matarasso's film relies both on the criticism of the existing commercial film industry and paradoxically on the homily of the presence of sexual bodies in those same films. He responds to those with a fierce, passionate and tactile work on film that becomes strongly organic. It resembles a woodwork, and then a mosaic, and finally a goldsmith piece.
Those images are both bringing us back to a social and political critique as well as a meditation on cinema's genre ; they interweave and form imbrications within one another, exclude or melt into each other to finally exhaust all the formal dynamic of a powerful industrial 'photogenism' that transforms bodies into energy to be spent.”
Written by Derek Woolfenden
- Année
- 2012
- Nationalité
- France
- Durée
- 00:03:30
- Format de projection
- 16mm