Training in the Frame/Traîner dans le cadre exploite la forme d’une performance à teneur épuisante pour questionner la validité de l’utilisation d’un physicalisme extrême dans la performance en réduisant son impact (une heure de course est réduite, par les contraintes du montage, en moins de dix minutes). Le spectateur est amené à se demander si ce qu’il voit est une boucle ou un acte répété. Une forme d’ellipse est évidemment pratiquée, mais son degré est rendu invisible puisque seules les bonnes prises sont à l’image. Au moment où cette situation se clarifie pour le spectateur attentif, les aspects référentiels du film commencent à brouiller les pistes ; si c’est un remake de Back and Forth de Michael Snow, où sont les autres personnages ? Ou est-ce que ces mouvements à travers l’écran sont une tentative d’occuper l’ensemble des trames de chaque phase télévisuelle ? Si ceci est le cas, pourquoi le montage gêne-t-il cette possibilité en provoquant les déplacements au bon/mauvais moment ? Le résultat est une pièce qui esquisse un genre autonome, tout en résistant à une identification claire du performeur, de l’auteur ou d’un argument, posant sans paroles cette question récurrente : alors, est-ce de l’art ?
Training in the frame exploits the form of the content, that of exhausting performance, to question the validity of using an extreme physicality in the performance by reducing its impact (one hour of racing is limited, using the constraints of editing ,to less than ten minutes). The viewer is led to wonder whether what he sees is a loop or a repeated act. One type of ellipse is obviously noticeable, but the degree to which this is used is rendered invisible because only the best takes are shown in the images. At the moment where the situation becomes clearer for the audience, the referential aspects of the film start to cover the tracks; if this is a remake of ‘Back and Forth’ by Michael Snow, where are the other characters? Or is it that these movements across the screen are a tentative attempt to fill all of the television frame at every phase? If this is the case why does the editing render this impossible by causing displacement at the right/wrong time?, The final result is a piece that outlines a kind of autonomy, resisting clear identification of a performer, an author, or an argument, asking without words that recurring question: is it art?
- Année
- 2002
- Nationalité
- Grande-Bretagne
- Durée
- 00:09:30
- Format de projection
- Betacam Sp