english version
 

Fun and Games for everyone— un film de Serge Bard /



1968 fut une très bonne année pour Serge Bard alias Abdulah Siradj. Ce jeune (21 ans) Enfant Terrible du groupe Zanzibar eut la chance de se faire financer par la "patronnesse of the Arts" Sylvina Boissonnas trois films tous tournés en 35mm très expérimentaux dans leur facture.

Le premier film s'intitulait DETRUISEZ-VOUS. Son deuxième film, FUN AND GAMES FOR EVERYONE, fut aussi tourné en 35mm en 1968 avec Henri Alekan aux commandes de la lumière et du cadre. Bard, dans ce deuxième film, laisse à nouveau le champ libre à un va-et-vient incessant de parisiens qui assistent au vernissage du peintre minimaliste Olivier Mosset et dont l'expo consiste en dix toiles, toutes similaires, blanches avec des cercles noirs peints en leur centre. C'est la révolution qui critique l'art et la peinture... Et Serge qui critique le Cinéma!

Alekan avait demandé aux Labos LTC d'utiliser un procédé de flash qui donne un aspect semi-négatif à la copie du film... Comme Warhol dans ses screens tests, Bard filme les gens qui passent et repassent devant la caméra et les peintures. Tourné au 50mm, on reconnaît toute l'intelligentsia fashionista de l'époque: Barbet Schroeder, Amanda Lear, Jean Mascolo, Pascal AUbier et le très imposant Salvador Dali qui s'exclame devant l'un des tableaux : "C'est WEERmer!". Afin de mieux brouiller l'écoute du son direct, Serge demandera à Barney Wilen de composer une musique lancinante psychédélique et très présente pendant toute la durée de cet essai cinématographique de 55 minutes.

Jackie Raynal


1968 was a very good year for Serge Bard alias Abdullah Siradj. At just 21, this Enfant Terrible of the Zanzibar group was lucky enough to be financed by the “art patroness” Sylvina Boissonnas. He made three films in 35mm, very experimental in nature. The first film was called “Destroy Yourselves.” “Fun and Games for Everyone,” Serge Bard’s second film shot in 1968, was also filmed in 35mm with Henri Alekan in control of the lights and the camera. Bard, in this second film, again leaves the field open to an incessant coming and going of Parisians attending the opening of the minimalist painter Olivier Mosset and whose exhibition consisted of 10 paintings, all alike: white with black circles painted in their center. It’s the revolution criticizing art and painting... and Serge criticizing cinema! Alekan asked LTC film labs to flash the negative before processing it, giving the film a semi-negative look.
Like Warhol’s screen tests, Bard films people passing back and forth in front of the camera and paintings. Shot with a 50mm lens, we recognize the whole fashionable intelligentsia of the period: Barbet Schroeder, Amanda Lear, Jean Mascolo, Pascal Aubier and the imposing Salvador Dali who exclaims in front of one of the paintings: “It’s WERmeer!”
To further confuse the soundtrack, Serge asked Barney Wilen to compose haunting psychedelic music, very present during this 55-minute film essay.

- Jackie Raynal Thèmes : Art and Artists, Feature-lenght, Music, Zanzibar

Année
1968
Nationalité
France
Durée
00:56:00
Format de projection
Fichier Quicktime
Tarif de location pour une projection : 300 €


-->