C’est la mise en image d’un texte. Un texte sur le corps, sur ce qu’il en était du corps. J’avais demandé à un ami scénariste et écrivain, Stéphane Bouquet, de l’écrire pour moi. À travers son texte, ses mots, j’ai choisi de donner ma définition du mot corps, s’il est vrai que tout mot possède en même temps un sens collectif ( les linguistes appellent cela dénotation) et un sens personnel, particulier, dépendant de soi seul, de son histoire, de sa vision du monde (les linguistes appellent cela connotation). Lorsque je lis le mot frère, je pense et je vois un champ de maïs.
Et quand je lis le mot corps, je pense à quoi exactement !
Le film Torse est la réponse à cela, Il est un essai de connotation : corps conduit, pour moi, presque automatiquement à torse, à villes, à géographie, je ne sais pas bien pourquoi et ce n’est pas l’essentiel. Plus important fut mon effort d’élaborer un récit visuel à partir du texte de Stéphane Bouquet. Il fallait déplier les mots en quelque chose qui soit une fiction, des gestes, des visages, un récit cinématographique possible, même si le récit est vague, elliptique, plus expérimental que classique. Ce travail a engendré un film que j’ai intitulé Torse. L.Dupont
A text put into images … A text about body, about what it is ... I had once asked a friend, the writer and scriptwriter (Wild Side of Sébastien Lifshitz) Stéphane Bouquet, to write it for me. Through his text, his words, I chose to give my own definition for body. If, in a way, each word has a collective signification (linguists call this denotation), at the same time it has a private, particular, one (connotation), depending on one’s own self, on your own history, your vision of the world. When I read the word brother, I think and I see a field of corn. And when I read body, what do I think? The film Torso is an answer to this question, a connotation attempt: for me, body almost automatically leads to torso, towns, geography; I hardly know why and it is not that essential. More important was for me to elaborate a visual narrative based on Stéphane’s text. I had to unfold the words into something that was fictional—gestures, faces, a plausible story for cinema, even if the story is vague, elliptical, more experimental than classical. This work gave birth to a film, which I entitled Torso. Torso is a combination of two visual projections. The first film is projected virtually with Stéphane Bouquet’s text on a black background. Super-8 images appear upon this background as in vivo overlays projected from mask-equipped cylindrical devices (cylindroscope) put at a focal distance of three Super-8 projectors. Louis Dupont
- Année
- 2003
- Nationalité
- France
- Durée
- 00:11:00
- Format de projection
- Betacam Sp