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[21e Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris]

du 02/10/2019 au 13/10/2019

 

graphisme : Marine Bigourie

 

FESTIVAL DES CINÉMAS DIFFÉRENTS ET EXPÉRIMENTAUX DE PARIS

21ème édition (2-13 octobre 2019)

 

Le Grand Action | Centre Pompidou 
Le Shakirail | Ciné 104 | DOC |
Cinéma l'Étoile | Institut finlandais |la Halle des Épinettes |

 

 

 

Cette année, les cinémas différents ne se conjugueront pas au masculin pluriel. Qu'ils aillent de l'enseignement du genre dans les écoles publiques à la féminisation de la langue française, en passant, bien entendu, par la mise en avant par le mouvement #metoo du sexisme dans les milieux professionnels, les débats de société récents nous invitent à repenser notre rapport au genre et au féminisme. Le cinéma ne leur est pas resté hermétique, et de la même façon que ces débats ont traversé l'industrie et habité les sujets des films, nous affirmons qu'ils marquent aussi nos approches esthétiques.

 

En 1975, dans son article pionnier « Visual Pleasure and Narrative Cinema », la critique Laura Mulvey forge la notion de male gaze, afin de décrire la manière dont un pan entier de culture populaire — le cinéma classique hollywoodien — est structuré par le regard masculin hétérosexuel, non seulement sur le plan des représentations, mais plus profondément sur le plan même du langage filmique. À l'échelle de la critique féministe du cinéma, l'apport de Mulvey constitue un véritable séisme, qui continue d'informer notre vision, et nos façons de créer des films à notre tour. De plus, la critique féministe ne nous a que trop appris, par ailleurs, à percevoir la place marginale faite aux réalisatrices au sein des canons de l'histoire du cinéma.

Fort·e·s de ces enseignements, nous avions le souhait de placer cette édition du festival sous les auspices bienveillants d'une approche non-masculine de l'expérimentation visuelle où le rapport au genre serait exploré en donnant exclusivement la parole à des cinéastes et artistes identifiées femmes et trans.

Quel rapport au cinéma développent des femmes dont le désir s'oriente vers d'autres femmes ? À travers quelles images, quelles références visuelles les personnes trans trouvent-elles des reflets de leur expérience ? Ces questions nourrissent notre curiosité. Bien que nous ne puissions garantir qu'une séance où aucun film n'est réalisé par un homme cisgenre (entendre non trans, c'est-à-dire assigné comme homme à la naissance) ait une saveur particulière, l'hypothèse étant excitante, elle nous a donné envie de tenter le coup. Ce projet aurait dans tous les cas, comme d'autres festivals en Ile-de-France et ailleurs, le mérite de mettre en avant et peut-être révéler des talents pour certains confidentiels, pour d'autres oubliés, ou jamais assez visibles.

Au même titre que nous exprimions, l'année passée, notre familiarité avec le « déchet » qu'avait pu représenter le cinéma expérimental au sein de l'industrie du cinéma, les femmes, elles aussi, ont pu constituer une minorité politique, reléguée dans les marges. Encombrantes lorsqu'elles marchaient dans la rue, objectivées lorsqu'elles apparaissaient à l'écran, criant pour revendiquer leurs droits, et surtout prenant la caméra sans autorisation, sans validation extérieure.

Nous accueillons et recevons cet héritage d'un cinéma qui n'a pas attendu qu'on lui donne la parole.

 

La programmation de cette année ne cherche pas à mettre à l'honneur, comme seule thématique, les sujets femmes. Il s'agit de montrer que là où l'on parle de « minorités », fragiles, il existe des espaces innombrables de création, d'histoires intimes, de récits corporels, de contes sexuels et de fables liquides. Des fluides qui s'écoulent comme autant de mots qui se déversent. Sorcières ont été ces images qui exprimaient nos vies et nos expériences. Elles ne s'excusent pas face aux conventions d'un cinéma qui ne les a pas reconnues : elles prennent mille formes et ne répondent à aucun genre.

De l'intime au collectif, notre histoire est celle d'un commun mais ne peut ignorer la spécificité des luttes qui se sont développées sur tous les continents. Si l'histoire des luttes féministes et LGBTIQ+ a d'abord été celle des droits, l'enseignement que nous retenons aujourd'hui est celui d'un héritage d'où convergent les luttes qui ont forgé nos communautés : des États-Unis à la France, en passant par la Finlande, la Serbie, depuis l'Amérique Latine jusqu'à Taïwan. Nous devons récupérer notre histoire, car elle est autant celle de nos corps comme de nos terres, que nous nous réapproprions.

Sous la terre, brillent et scintillent nos poétiques underground : rebus, déchets, se mutent en de précieux objets, désormais sujets, qui font vibrer la terre et gronder nos corps. Elles sont les mémoires éparpillées de toutes ces populations qu'on a voulu réduire au silence. Nous entendons ces voix, regardons ces images, et nous constatons que nous avons encore beaucoup à dire et à montrer.

 

 

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Télécharger le programme du festival

 

Catalogue 2019

 

Calendrier et infos pratiques

 

Transcription de la délibération publique du jury

 

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Merci à tou.te.s les cinéastes, programmateur.trice.s, artistes, musiciennes et festivalier.ière.s pour ces deux semaines de riches échanges ! 

Le président du Collectif Jeune Cinéma Frédéric Tachou, la direction du Festival assurée par What’s Your Flavor, le coordinateur du festival Théo Deliyannis, souhaitent particulièrement remercier :

Pour leur soutien : la Mairie de Paris, la Région Île-de-France, la DRAC Île-de-France, le CNC,

Les programmateur.trice.s : Raphaël Bassan, Marie-Anne Campos (G.R.E.C.), Théo Deliyannis, Nicole Fernandez Ferrer (Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir), Raphaëlle Giaretto, Isidora Ilic et Bosko Prostran (Doplgenger), Thibaud Leplat, Ina Lopez, Boris Monneau, Gloria Morano, Judit Naranjo Ribo, La Poudrière, Jonathan Pouthier (Films du Centre Pompidou), Gabrielle Reiner, Fabien Rennet, Ana Servo (MUFF), Frédéric Tachou, Derek Woolfenden (Curry Vavart), Tzuan Wu (The Other Cinema), et Kari Yli-Annala (FixCooperative) ainsi que l’équipe What’s Your Flavor : Apolline/Lawrence Diaz, Stéphane Gérard, Valentin Gleyze, Laurence Rebouillon,

Les lieux partenaires et leurs équipes : le Centre Pompidou (Jonathan Pouthier), le Ciné 104 (Anne Huet, Patricia Godal), le Doc! (Agathe, Thibault), le Cinéma L’Étoile (Nicolas Revel, L’Abominable), le Shakirail (Derek Woolfenden et toute l’équipe volontaire, bénévole et collective de Curry Vavart), l’Institut Finlandais (Johanna Räman, Thomas Follain), et la Halle des Épinettes (Alexander Lebier, Loic Le Goff),

Et bien entendu toute l’équipe du Grand Action pour leur soutien sans faille : Isabelle Gibbal-Hardy, Alexandre Tsekenis, Amaia Elisseche, Victor Bournerias, Nicolas Ranger, Pierre Filmon, Adrien Kassis, Nathan, et Anne Stell,

L’assistante à la coordination Anaëlle Salem,

Notre graphiste Marine Bigourie,

Notre attachée de presse Mathilde Bila, 

La photographe Raphaëlle Giaretto,

les Bénévoles : Lucile Coda, Constance Dreyfus, Gayané Ghougassian, Olivier Kerdiles, Simon Le Gloan, Mathilde Rouziès, et Antoine Tour,

À la conception de la gazette : Olivier Kerdiles,

Pour les traductions et le sous-titrage : Regan Kramer, Théo Deliyannis, Jeanne Demeester, Felix Fattal, Patrick Fuchs, Stéphane Gérard, Olivier Kerdiles, Maura McGuinness, Thomas Prud’Homme, Fabien Rennet, Ina Lopez, et Anaëlle Salem,

les membres du jury : Sarah Adam, Isidora Ilic, Martine Markovits, Bosko Prostran, et Jim Stickel,

Les membres du jury de la section des cinéastes de moins de 15 ans : Julien, Cédric, Lola, Louis, Fanilo, Soumeya, Sara, Elise, Ludivine, et Judit Naranjo Ribo et Sylvie Ricros pour leur encadrement, ainsi que Lonely Kid Quentin pour sa mise en musique de notre appel à films,

Pour leur présence et intervention les cinéastes, artistes et/ou musiciennes : Romy Alizée, Alexandru Petru Badelita, Catherine Bareau, Ludivine Bénézech, Kunal Biswas, bruce, Stefano Canapa, Alice Carabédian, Marcello Cavagna (G.R.E.C.), Marianne Chargois, Pablo-Martin Cordoba, Calypso Debrot, Camille Depince, Arina Efanova, Mahmoodreza Esmaili Zand, Félix Fattal, Laura Giapicconi, Alice Heit, Juha van Ingen, Danielle Jaeggi, Maxime Jean-Baptiste, Annika Kahrs, Arianna Komadina, Mervi Kytösalmi, Madeleine Lakits-Hetzel, Lucie Leszez, Chongyan Liu, La Chasse, Marie Losier, Pierre Merejkowsky, Rafal Morusiewicz, Elina Oikari, Julian Pedraza, Elodie Petit, Esmé Planchon, Olga Radic, Françoise Romand, Erin Rybal, Sammy Sayed, Maya Schweizer, Gabriel Serre, Ishrann Silgidjian, Milva Stutz, Katerina Thomadaki, Raphaël Toudji, Lichun Tseng, Jarod Unofisial, Dominique Willoughby,

Et bien sûrs tou.te.s les cinéastes dont nous avons montré un ou plusieurs films et qui n’ont pu se déplacer à notre festival,

Mais aussi nos partenaires qui n’ont pas été préalablement cités : l’Etna, Taiwan Doc (Jessie Yang), Re:Voir (Pip Chodorov et Jim Stickel), L’Abominable (Yoana Urruzola, Julia Gouin, Nicolas Rey, Nathalie Nambot, Tomaz Burlin), Polychrome, Taipei City Government, Tënk,

Les distributeur.trice.s des films : Alternative Film Center (Milan Miloslavjevic), Av-Arkki (Tytti Rantanen, Vesa Puhakka), Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir (Anna Dzhangyrian), Cinedoc ParisFilmCoop (Mélanie Forret, Garance Rigoni, Guy Fihman et Dominique Willoughby), Ciné-Tamaris (Stanislas Biessy), Cinetek, Electronic Arts Intermix (Karl McCool), le G.R.E.C. (Marine-Anne Campos, Sophie Walle), Harvard Film Archive (Mark Johnson), Heure Exquise (Martine Dondeyne), Le Peuple Qui Manque (Aliocha Imhoff), Light Cone (Clément Verrier, Mariya Nikiforova), Lux (Alice Lea), Video Out (Casey Wei),

Et enfin, pour leurs idées, soutiens, prêt de matériel ou de films : Melissa Aller, Romain Baccari, Carolina Charry, Martha Colburn, Brenda Contreras, Olivia Cooper-Hadjian, Marjorie Couderc (Les Inattendus), Ximena Cuevas, Luciana Damiani, Camille Degeye, Louis Dupont, Kelly Gallagher, Maria Galindo, Patricia Godal, Victor Gresard, William Le Personnic (G.R.E.C.), Cédric Lépine, Maplo, Loren Martin, Sofia Martinez, Barbara Meter, Benjamin Pagier (Instants Chavirés), Jean-Philippe Plassard, Eric Redon, Sophie Walle (G.R.E.C.)

 

et tou.te.s celles et ceux qu’on s’excuse infiniment d’oublier !

 

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avec le soutien du CNC - Centre national du cinéma et de l'image animée, DRAC Île-de-France, Mairie de Paris, Région Ile-de-France, Afc, AV-arkki, Cinéma l'Etoile, DOC, La Halle des Épinettes, Est Ensemble, ETNA, FIXC, Grand Action, Le G.R.E.C., Institut finlandais, L'Abominable, MUFF, Re:Voir, Le Shakirail, Taiwan Docs, Taipei City Government, Tënk, Polychrome