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Festival

[13e FESTIVAL - NO.W.HERE]

le 10/12/2011 à 22h00

Lieu : Les Voûtes, 19 rue des Frigos, 75013 Paris

Fondée en 2004 et basée à Londres, no.w.here est une organisation d’artistes qui associe la production de films avec un dialogue critique sur l’élaboration actuelle des images. Elle organise des ateliers, des résidences d’artistes et propose des installations, des performances, des séances, ainsi que des publications. www.no-w-here.org.uk

FORMULA, RECIPES, PREMONITIONS

Une proposition de James Holcombe et Sally Golding.

METALPLEATER, Charlotte Prodger, Royaume-Uni, 2009, 9’ Charlotte Prodger a travaillé avec l’orfèvre Maya Selway pour créer un objet dérivé de sa nouvelle Mountainpleater, dans laquelle un artiste plie une montagne uniquement en utilisant un “outil à plier” manuel et une ruse de perception. Metalpleater transforme la nouvelle en matériel muet : eau, argent, son, lumière et saleté. Moins un document qu’un portrait elliptique d’un objet, le film combine l’intérêt pour un métier artisanal avec la passion pour la discordance de la musique noise contemporaine. Les gestes revigorants bien qu’abrasifs de l’orfèvre créent une déconnexion entre le rituel de la fabrication et l’acte d’élimination. Ces inversions positif/négatif sont inhérentes au procédé matériel du film.

THE OBJECT WHICH THINKS US: OBJECT 1, Sam Rebello, Royaume-Uni, 2007, 7’ "A partir d’objets en grande partie domestiques, le regard de verre des lentilles développe un drame oblique, tracé par une suite d’associations d’images emblématiques qui convoquent une vision personnelle des objets et des gestes quotidiens transformés par la caméra." A.L.Rees

VICE VERSA ET CETERA, Simon Payne, Royame-Uni, 2010, 10’ Dix variations de quatre transitions transforment des couleurs complémentaires en couleurs discordants, à travers des rayons, des balayages et des zigzags de lignes. La progression de ces transitions est interrompue par le décalage et devient de plus en plus frénétique, notamment lorsque le spectre passe du noir au blanc.

CIRCUMNAVIGATION OF THE OUTER TRIAL BANK, Neil Henderson, Royaume-Uni, 2011, 7’ Ce film est un essai sur une île circulaire artificielle de la côte est de l’Angleterre. Au début des années 70, sur cette île, furent effectués des tests pour vérifier si l’eau fraîche pouvait être utilisée par les riverains et conservée en dehors de la mer. L’eau de mer s’infiltra dans l’île et le projet fut abandonné. Depuis, elle est devenue une colonie d’oiseaux. Le film est une circumnavigation de l’île en 36 plans. La bande-son est un enregistrement continu réalisé pendant la marche autour de l’île.  

RETURNING, Lucy Parker, Royaume-Uni, 2009, 9’, 16mm Des habits de théâtre sont ordonnés selon un langage visuel réglé par le mouvement de la caméra, la composition, la lumière, les couleurs. Le film évite une structure narrative, mais, à travers des coïncidences, se crée un dialogue entre les formes des objets : comme des tentatives d’animer les restes de l’activité humaine avec ces archives de vêtements, les images jouent entre les symboles et le simple plaisir visuel. 

***

SUPER GROTESQUERIE, une performance de Sally Golding, bobines 16mm et boucles de films, images originales en 16mm et Super8, 10’ Une forme d’archivage disjonctif. Les images et les sons proviennent des films d’éducation scientifique en 16mm Voice of the Insect et Photons, et du fond privé de Sally Golding de Super8 d’horreur et de science-fiction. Les images projetées sont manipulées avec des lentilles de réfraction, en modifiant le rectangle fermé de l’écran. La bande-son est réalisée avec des samples obtenus grâce aux ondulations des copies et à des graphiques de sons – une composition de chambre noire.

PSYCHO SUB-TROPO, une performance de Sally Golding, trois projecteurs 16mm, boucles de films à son optique, roues colorées tournantes, stroboscope de laboratoire, synthétisateur oscillateur, brouillage de prismes, obstruction physique, 15’ Un public d’enfants assis réagit avec horreur et amusement lorsqu’un doigt passe devant le projecteur, obscurcissant et cachant les images. Une lumière stroboscopique provoque un battement rythmé sur la bande-son optique gargouillante. Une roue colorée tournante transforme la vision de l’écran en un tourbillon d’ombres abstraites. Une pièce sur la modification de la durée : une vision clignotante floue et intense.  

ELECTRIC FENCE, une performance de James Holcombe, deux boucles 16mm, deux projecteurs de diapositives 35mm, son électrique, 20’ Ce film, à l’origine tourné en Super8 couleur, sur une clôture électrique dans un champ, a été brûlé et laissé se décomposer. A travers ce procédé, la surface de l’image a été transformée en un mélange de substances organiques. Méconnaissables et immontrables, ces images ont été développées optiquement dans les labos de no.w.here et gonflées pour créer une boucle 16mm. Les images ont également été rephotographiées avec deux paires de diapositives 35mm. Projetées ensemble, ces images sont une panoplie de désorientation et de conjonction, entrant en collision pour créer des représentations du site d’origine et de l’état final du matériel filmique. L’imagerie stroboscopique et le mélange rétinien imposent au spectateur d’appréhender ce travail comme un champ psychédélique de couleurs.

Programme :

Metalpleater (2009)
de Charlotte Prodger

The Object Which Thinks Us: Object 1 (2007)
de Samantha Rebello

Vice Versa et Cetera (2010)
de Simon Payne

Circumnavigation of the Outer Trial Bank (2011)
de Neil Henderson

Returning (2009)
de Lucy Parker

Super Grotesquerie (2011)
de Sally Golding

Psycho Sub-Tropo (2011)
de Sally Golding

Electric Fence (2011)
de James Holcombe

Les Voûtes